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Courrier des lecteurs du 24 heures
24heures, Courrier des lecteurs, 20 novembre 2017
Vraiment étrange !
A propos de l’article intitulé « La Faculté de théologie se défend d’être une « fabrique d’athées » (24 heures du 13 novembre 2017).
Les gens des médias se plaisent souvent à relever que les églises se vident (ce qui est une contre-vérité dans bien des cas, spécialement lorsqu’il s’agit d’églises à tendance évangélique)… Et, lorsque surgit une entreprise comme la nouvelle Haute École de théologie, signe de vitalité chrétienne, voilà qu’on en prend ombrage. On l’accuse à tort de discriminations et honorer cette entreprise apparaît comme déchoir du perchoir académique traditionnel!
Qu’on nous explique alors le pourquoi du déclin de la foi et de la vie nouvelle du Christ dans beaucoup d’églises protestantes en Europe malgré les «bienfaits» d’une analyse critique trônant sur la révélation biblique?
Et, dans le même temps, comment se fait-il qu’ailleurs, au contact de l’Évangile annoncé et démontré, des foules innombrables de pauvres aient découvert une espérance dynamique et une vie transfor- mée, libre d’anciennes chaînes, en Amérique latine et en Afrique subsaharienne (au
XXe siècle)? Et actuellement dans l’immense Asie! Ces foules n’ont pourtant guère accès à ces outils critiques tant vantés et souvent réducteurs! Un tel impact ne peut provenir que de l’action de l’Esprit saint en personne! Il transforme l’intelligence et le cœur et les oriente vers la révélation qui doit venir de Jésus Messie.
Je me réjouis de discerner cette foi-là, éclairée, dans ce projet de Saint-Légier! La HET-PRO, avec la variété culturelle et ecclésiale de ses professeurs, est un signe de cette réalité une et diverse dans ses expressions. Elle a en tout cas fait la preuve qu’elle cherchait des contacts fraternels. Pourquoi donc une fin de non-recevoir des autorités synodales?
Jean-Pierre Besse, pasteur, Écublens
24heures, Courrier des lecteurs, 20 novembre 2017
Qui critique qui ?
À lire cet excellent article, on a l’impression que son principal atout est d’être critique. David Hamidovic, son doyen, se démarque de la Haute École de théologie (HET-PRO) en disant: «Nous ne partageons pas les mêmes valeurs, à commencer par l’approche critique des textes.» Comme si l’alternative était simple: soit vous êtes critique comme nous, soit vous êtes fondamentaliste. La réalité est plus complexe ! En théologie comme en cuisine, tout est question de dosage. Si vous mettez trop de sel critique dans votre soupe, elle devient immangeable. Si vous n’en mettez pas assez, elle devient insipide.
Au fond, qu’entend-on par «critique» ? Une saine capacité à prendre du recul et à poser les bonnes questions? Ou une propension malsaine à remettre en cause tout ce qui ne cadre pas avec nos présupposés et nos expériences, tout ce qui échappe à notre contrôle ? Qui dira le bon dosage ? Chaque professeur et chaque étudiant – que ce soit à la Faculté de Lausanne ou à la Haute École de théologie –, chacun va doser sa proportion de critique par rapport à sa foi, son expérience, son engagement dans l’Église et la société. D’où l’immense variété de nuances théologiques – même parmi les «critiques» – dans une question aussi centrale que la résurrection par exemple. «La Faculté de théologie de Lausanne se défend», dit le titre de votre article. Comme si elle était attaquée… Alors que rien dans les documents officiels ni dans les discours d’inauguration de la Haute École de théologie de Saint-Légier ne critique la Faculté de Lausanne. Au contraire: la HET-PRO se veut complémentaire, elle recherche la collaboration mais – comme le reconnaît le doyen David Hamidovic lui-même – c’est la Faculté de Lausanne qui refuse toute collaboration. Qui critique qui ? Qui a peur de qui ?
Gérard Pella, pasteur, Attalens
24heures, Courrier des lecteurs, 20 novembre 2017
Et si la Fac avait la même attitude à l’égard de la HET-PRO ?
Selon cet article, la Faculté se défend, et doit le faire, contre des «évangéliques» qui accusent. Si la Faculté souhaite défendre sa légitimité en attaquant d’autres, libre à elle. Mais ce n’est pas l’état d’esprit de la HET-PRO. «PRO» signifie protestante, professante, professionnalisante. PRO signifie aussi pour et non pas contre. Tout d’abord, pour la beauté de l’Évangile qui a fécondé l’Église et la société, en Suisse et dans le monde. Pour une complémentarité entre facultés universitaires et hautes écoles spécialisées. Pour un enrichisse- ment mutuel entre chrétiens réformés et évangéliques, et les chrétiens des autres confessions. Pour une articula- tion de toutes les connaissances disponibles (en sciences et en sciences humaines) à la lumière vive du Christ. Pour, donc, une pensée critique. Et critique de la critique. Je n’ai pas «accusé» la Fac de ne plus être chrétienne. C’est le doyen de l’époque, Pierre Gisel, qui l’avait dit.
Je ne crois pas que la Fac soit une fabrique d’athées. D’excellents professeurs croyants y enseignent. En commençant par Simon Butticaz, avec qui je célèbre le Dieu trinitaire dans la paroisse de Saint-Saphorin. Écouter avant de projeter, telle est l’attente de ce bon professeur à l’égard de la Bible. Et si la Fac avait la même attitude à l’égard de la HET- PRO ?
Shafique Keshavjee, Puidoux
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