Interview de Jeremie De Pablos, à l’occasion de la sortie du livre : « Simple comme Bonjour ! »
Jérémie De Pablos, ancien étudiant en théologie à la HET-PRO et passionné par l’annonce de l’Évangile, vient de coécrire avec son frère jumeau Alexandre De Pablos le livre « Simple comme Bonjour » aux éditions Première Partie. Un ouvrage qui invite chacun·e à témoigner de sa foi de manière simple, naturelle et authentique.
Nous l’avons rencontré pour en savoir plus sur son parcours et sa vision de l’évangélisation.
Cliquez sur l’image pour découvrir l’ouvrage et le commander :

L’interview :
Qu’est-ce qui t’a donné envie, avec ton frère jumeau, d’écrire Simple comme Bonjour ?
Alors, la chose un peu folle, c’est que nous ne voulions pas écrire un livre au départ. Mais on nous a demandé de le faire ! La maison d’édition a mis à notre disposition, pendant un an et demi, une personne pour nous accompagner dans l’écriture.
Durant tout ce temps, nous avons fait des recherches pour voir ce que l’Église avait déjà écrit depuis 2 000 ans sur la mission et l’évangélisation. Mais ces 18 mois d’écriture nous ont aussi permis de mettre par écrit l’expérience acquise durant 11 ans de vie chrétienne et de témoignage quotidien, vécue dans tous les contextes que nous avons fréquentés (famille, travail, loisirs, vacances).
Que retiens-tu de tes études à la HET-PRO ?
Les outils et les compétences acquis durant nos années d’étude nous ont permis de continuer nos recherches personnelles sur les questions que nous avions. Les réponses trouvées proviennent d’une démarche davantage académique qu’émotionnelle, et elles nous ont permis de découvrir la grandeur, la beauté et la richesse de la foi chrétienne, ainsi que l’héritage qu’elle a laissé dans notre histoire européenne.
Ces études nous ont appris à avoir un regard critique et académique sur ce que nous lisons dans la Bible. Dieu nous confie une grande et magnifique responsabilité : apporter des prédications directement tirées du livre qu’Il a inspiré Lui-même. Elles nous ont aidés à découvrir en profondeur ce livre inspiré par Dieu (la Bible), et à respecter ce qu’il dit – et ce qu’il ne dit pas – afin de mieux le communiquer aux personnes qui nous entourent.
Quel impact ces études ont-elles eu sur tes choix de vie ?
Nos études à la HET nous ont laissés encore plus curieux dans notre recherche intellectuelle de Dieu. Nous voulions découvrir davantage Sa majesté et Sa grandeur. Ces études ont éveillé en nous un désir encore plus profond de découvrir, d’aimer et de servir le Christ. Cette soif d’apprendre nous a poussés (Alexandre et Jérémie), à poursuivre nos études pour obtenir un master.
En quoi tes études t’ont-elles encouragé à parler de Jésus-Christ autour de toi ?
Elles nous ont donné une profondeur et une assise intellectuelle plus solides dans notre vie spirituelle avec le Christ. Cette profondeur acquise par l’étude et la recherche nous a permis de mieux connaître Jésus, de découvrir le coeur même de Dieu et son amour inconditionnel pour chacun de nous, ainsi que son amour universel.
Dieu aime chacun et appelle tout le monde à sa suite. Nos études ont ancré cette conviction profondément dans nos coeurs et notre cerveau. Nous remercions tous nos enseignants qui, chacun à travers leurs personnalités, nous ont donné envie de connaître davantage Jésus et d’être, année après année, encore plus passionnés de Lui.
Quel est, pour toi, le secret d’une évangélisation simple et naturelle ?
Le premier secret, c’est de suivre les deux commandements que le Christ a répétés lorsqu’il était sur terre : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 22.37-39).
Notre passion et notre amour pour Dieu nous poussent à aimer notre prochain avec la même intensité, pour qu’il puisse entendre l’Évangile et avoir la possibilité de le recevoir personnellement. Cet amour et cette passion pour Dieu nous permettent de dépasser les barrières mentales (peur du rejet, peur du jugement, peur de l’échec, etc.) qui pourraient nous empêcher de partager l’Évangile.
Le deuxième secret, c’est de garder du temps libre dans son agenda pour évangéliser. Nous courons souvent après les activités du quotidien, en oubliant les réalités éternelles et intemporelles, comme celle d’annoncer l’Évangile. Apprenons à laisser du temps chaque semaine à Dieu pour témoigner à nos proches (amis, voisins, famille, collègues, etc.), afin que Dieu puisse transformer leur direction de vie pour l’éternité.
Le troisième secret, c’est d’oser sortir de notre zone de confort. La vie avec Dieu est une aventure, et quand nous témoignons, nous voyons des malades être guéris, des coïncidences extraordinaires se produire, ou encore des personnes touchées jusqu’aux larmes par la beauté de l’Évangile et l’action de l’Esprit de Dieu. Le témoignage, c’est l’aventure magnifique de voir des vies ordinaires transformées par une rencontre avec le Christ.
Le quatrième secret, c’est de ne pas se lasser de partager ses expériences et ses témoignages vécus avec Dieu. Quand nous entendons ce que Dieu fait dans la vie des chrétiens qui nous entourent, cela nous encourage à vivre nous-mêmes des expériences avec Lui. Mets par écrit ce que tu as expérimenté avec Dieu et partage-le avec d’autres croyants : cela fortifie notre foi.
Quel conseil donnerais-tu à ceux qui veulent témoigner de leur foi ?
Premier conseil : « En Europe, les gens sont plus prêts à recevoir l’Évangile qu’on ne le croit. » Il y a en Occident une peur infondée d’annoncer l’Évangile, basée sur l’idée que les gens auraient déjà assez entendu parler de l’Église. Ce n’est pas vrai. Beaucoup n’ont pas encore entendu parler de la beauté de l’Évangile. Il y a une génération entière qui est ignorante de cette Bonne Nouvelle.
Deuxième conseil : « Les conversions sont possibles aujourd’hui et maintenant. » Nos propres vies (Alexandre & Jérémie) en sont le fruit d’activité d’évangélisation dans notre région : notre conversion est le fruit de projets d’évangélisation. Nous ne serons jamais assez reconnaissants envers toutes les personnes qui ont pris du temps et de l’énergie pour nous annoncer l’Évangile et nous accueillir à l’Église.
Troisième conseil : « Évangélise avec la personnalité que Dieu t’a donnée, ne copie pas une autre personne. » Nous avons un ami qui aime évangéliser devant des groupes de 10 personnes ou plus, et un autre qui préfère partager sa foi en tête-à-tête dans un café. Les deux manières sont justes. L’important, c’est de trouver la façon qui correspond à qui tu es, et de t’y engager pleinement. Nous partageons tous le même message (l’Évangile est intemporel), mais chacun selon l’appel spécifique que Dieu lui a donné.
Quatrième conseil : « Dieu est à l’oeuvre en Europe ! » Si nous regardons les statistiques de l’Église en Europe de l’Ouest, nous voyons que l’Église évangélique a constamment grandi ces 40 dernières années, même si l’Église historique a diminué. Mais depuis le COVID, la génération Z (18-30 ans), celle qui avait le moins entendu l’Évangile, revient à l’Église en grand nombre.
● Au Royaume-Uni, plus de 2 millions de personnes de plus vont à l’église qu’il y a six ans, et la génération Z est en tête en termes de croissance.
● En Suède, le nombre de nouveaux membres de l’Église luthérienne est passé de 6 002 en 2010 à 12 135 en 2021 (+100 % en 11 ans).
● En France, le nombre de baptêmes d’adultes catholiques a augmenté de 45 % en un an (2024-2025).
● En Belgique, le nombre de baptêmes d’adultes dans l’Église catholique a augmenté de 50 % en un an, et de 200 % en dix ans.
